Conscient du potentiel et des opportunités que représentent sa situation géographique et la coopération transfrontalière, il a pleinement intégré cette dimension dans ses politiques. Ainsi, en plus d’assurer à sa jeunesse la capacité d’acquérir les compétences linguistiques et interculturelles nécessaires pour une meilleure intégration sur le marché du travail transfrontalier, le département soutient également le développement de crèches parfaitement transfrontalières en direction de la petite enfance. Et là aussi, un tel modèle n’existe nulle part ailleurs sur les limites franco-allemandes. Le projet Babylingua est unique et c’est ensemble, entre la Sarre et la Moselle, que nous voulons développer, dès les premières années de vie, une coopération entre nos deux territoires.
Le Département de la Moselle est également pleinement engagé dans l’aide aux personnes âgées. La Sarre dispose de très nombreuses compétences qu’elle a su regrouper dans un cluster. Et c’est encore une fois ensemble que nous sommes parvenus à développer un projet fédérateur à l’échelle de la Grande Région. Le projet Senior Activ propose une démarche transfrontalière constructive favorisant le maintien à domicile en s’appuyant notamment sur la révolution numérique qui bouleverse profondément nos sociétés.
Enfin, il me faut citer un projet avec une envergure sans précédent et sur lequel il est légitime de fonder de très nombreux espoirs. Le Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) de la Moselle placé sous l’autorité du directeur, le colo
nel Vallier, mène avec ses partenaires de la Grande Région, et en particulier de la Sarre, une expérience inédite à cette échelle et directement au service de nos concitoyens. Il s’agit véritablement de créer une approche commune sur les risques, et de mettre en place les instruments nécessaires à une meilleure coordination et à des interventions communes de nos forces de sécurité et d’incendie sur nos territoires. Et là encore, je pense que nous sommes plus innovants qu’ailleurs. Le projet INTER’RED sera à mon sens une véritable pierre angulaire pour d’autres espaces de coopération.
Tous ces projets, Mesdames et Messieurs, ont un point commun. Ils démontrent notre capacité à répondre aux enjeux majeurs auxquels nos territoires sont confrontés. Et certains attendent de nous des réponses concrètes et concertées. Ainsi, ce n’est pas un mystère que la Sarre doit faire face à une transformation structurelle sans précédent de sa démographie. Face au vieillissement de nos populations, il faut être en capacité d’accompagner les personnes âgées, tout en étant en capacité de garantir les conditions nécessaires au développement économique et à la croissance, notamment par une main d’œuvre suffisante en nombre et en qualité conforme aux attentes des employeurs. Il me faut ici souligner les initiatives déjà prises pour améliorer l’intégration de nos concitoyens sur le marché de l’emploi transfrontalier. Ainsi je tiens tout particulièrement à remercier la Sarre, Monsieur le Président, pour avoir initié la création de la Task Force Travailleurs Frontaliers et avoir engagé les efforts pour la pérenniser, notamment en associant un réseau de nouveaux partenaires, parmi lesquels figurent la Maison du Luxembourg, implantée à Thionville et surtout la Maison Ouverte des Services pour l’Allemagne (MOSA), installée à Forbach. La Task Force fournit des solutions juridiques précieuses pour permettre de lever les obstacles que les frontaliers, travailleurs en devenir, parce qu’étudiants, travailleurs en activité ou à la retraite rencontrent quotidiennement. C’est une véritable plus-value pour notre espace de coopération.
J’ai cité parmi les partenaires de la Task Force, la MOSA. Elle est née d’un double constat. La prise de conscience des opportunités offertes par le marché de l’emploi en Allemagne, et pourtant un recul régulier du nombre de travailleurs frontaliers mosellans vers la Sarre, sur le territoire de Forbach en particulier. Le Département de la Moselle a jugé qu’il était nécessaire d’agir pour redynamiser les flux vers la Sarre, mais aussi depuis la Moselle Est. Nous avions su fédérer les intercommunalités autour d’un modèle de maison de services dédiés à l’Allemagne. Mais cette entreprise n’a réussi que grâce à l’implication de nos partenaires sarrois sur ce projet, et à l’accompagnement qui nous a été offert alors par le gouvernement sarrois. En 2018 ce sont plus de
5.000 usagers qui ont recours à ses services, contre un peu plus de 3.000 en 2016, première année de son exploitation.
Dans le même état d’esprit, s’est avec une initiative très particulière que le Département de la Moselle s’engage à créer une Maison des Langues numérique, qui doit permettre de valoriser l’apprentissage des langues auprès des adultes, des parents, des jeunes, les informer sur les offres existantes et les orienter. Ce projet ne peut se faire et ne sera une réussite que s’il s’appuie sur une véritable ouverture transfrontalière, et j’en appelle à votre coopération et à votre soutien. Cette Maison des Langues numérique sera une maison ouverte vers la Sarre et vers la Moselle.
L’accessibilité à l’emploi et à la mobilité restent un enjeu pour notre bassin de vie transfrontalier. Même si la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République française est intervenue pour retirer les compétences liées aux transports aux Départements et les transférer à ses grandes regions, notre département souhaite et a la volonté de rester au cœur et d’être un acteur dans le domaine de la mobilité, notamment pour la gestion du réseau routier dont nous en avons la responsabilité. C’est pourquoi, nous nous sommes engagés auprès de la Sarre pour l’expérimentation de liaisons transfrontalières à l’aide du bus autonome dans le cadre du projet TERMINAL.
De même, notre département soutiendra toujours et suscitera toujours et encore des initiatives qui faciliteront les déplacements au sein de notre espace de coopération. C’est pourquoi, je me suis personnellement investi sur l’avenir de la ligne de Dillingen-Bouzonville-Thionville et qu’en décembre dernier, avec le soutien de Monsieur le Vice-Président Günter HEINRICH, j’ai saisi en France le Ministre des Transports, le Président de la Région Grand-Est et le Directeur général de la SNCF concernant la modernisation, le maintien et le développement de ce tronçon indispensable dans le cadre de la relation ferroviaire entre la Sarre et la Moselle.
Elle doit également permettre de faciliter les liaisons ferroviaires entre la Sarre et le Grand-Duché de Luxembourg via la Moselle. C’est absolument essentiel pour cette mobilité ferroviaire de proximité à partir des grands couloirs européens de transports ferroviaires.
Il est également indispensable que nous travaillions conjointement à l’attractivité de nos territoires pour gagner en visibilité. Le Département de la Moselle a initié dans ce but une agence d’attractivité pour son territoire : MOSL Attractivité. Dans son programme,
elle integer pleinement la dimension transfrontalière, et elle est déjà partenaire de projets importants comme celui mené par la Tourismus Zentrale Saarland sur la création d’outils numériques pour le marketing touristique dans la Grande Région. Elle s’inscrit pleinement dans la philosophie que le Département de la Moselle a souhaité développer. MOSL, c’est Moselle sans limites, sans frontières. Construire son développement en partenariat avec ses voisins, voilà ce que nous nous sommes fixés comme objectif. Lors du lancement de la marque MOSL, Monsieur le Président, vous m’avez fait l’amitié d’être présent. Vous êtes toutes et tous, j’en suis convaincu, des ambassadeurs de cette marque MOSL que nous devons porter.
Un autre défi concerne la révolution numérique et son impact sur le modèle économique que nous connaissons. La Moselle connaît et reconnaît les grandes compétences qui existent en Sarre. Je ne citerai ici que le DFKI, le ZEMA ou encore le MaxPlanck-Institut. Je sais que la Sarre veut devenir le Hot Spot dans ce domaine. Là encore je pense qu’il est nécessaire que nous puissions travailler ensemble, car la Moselle a des atouts complémentaires, qu’elle peut faire valoir. Au travers de ces collaborations, les ambitions des uns ne seront pas les rêves des autres, mais bien une réalité commune dans une stratégie gagnant-gagnant partagée, car nous avons besoin l’un de l’autre, et de cela nous en avons pleinement conscience en Moselle. La Moselle et la Sarre ont fait le choix de l’action au service de nos concitoyens.
Je pourrais également citer notre engagement commun en faveur du développement durable en citant ici le projet GReENEFF qui doit permettre d’établir un standard commun sur les constructions pour réduire les dépenses énergétiques, notamment au profit des bailleurs sociaux.
La richesse et l’intensité de nos coopérations, l’innovation dont nous avons su faire preuve pour concrétiser nos projets, la force des résultats que nous avons obtenus, nous permettent toujours d’être en capacité à répondre aux enjeux communs. Mais force est de constater, que nous devons rester vigilants et veiller à faire reconnaître cet état de fait auprès de nos capitales respectives.
En effet, malgré tout l’engagement déployé et la reconnaissance de l’enjeu du bilinguisme pour la Moselle, je dois encore constater qu’au niveau national des décisions sont prises qui pourraient conduire à une rupture importante dans la continuité de l’apprentissage renforcé de l’Allemand. De même, l’absence d’évolution de la législation, alors que les problèmes sont connus et que les autorités sont saisies, conduit aujourd’hui à des situations individuel
les particulièrement délicates en matière d’invalidité et de droit social. Le fait frontalier est reconnu, analysé, mais qu’en est-il des actes pour faciliter la levée des externalités négatives encore produites aujourd’hui par la frontière?
Une brèche pourrait être ouverte à deux niveaux différents. Tout d’abord européen, avec la reprise par la Commission dans une proposition du règlement de l’instrument juridique initié par le Grand-Duché de Luxembourg durant sa Présidence du Conseil. Il permettrait l’application d’un droit de part et d’autre de la frontière. C’est une chance, même si sa mise en œuvre appelle encore beaucoup de questions. Au niveau français avec le droit à la différenciation. Ainsi l’Etat a reconnu dans le cadre de la création de la collectivité européenne d’Alsace que cette collectivité se verrait attribuer des compétences nouvelles au titre de la coopération transfrontalière. Ainsi, cette collectivité serait en capacité de recruter du personnel enseignant avec l’Éducation nationale pour favoriser l’apprentissage de l’Allemand. Elle assurerait conjointement avec l’Etat un chef de filât diplomatique dans l’espace de coopération du Rhin Supérieur.
Ce qui est possible pour l’Alsace sera possible pour la Moselle, car il y a au moins autant la collectivité européenne de la Moselle qu’il y a la collectivité européenne d’Alsace. Car sinon, cela constituerait une rupture et une nouvelle frontière entre l’Alsace et la Moselle, qui pourrait conduire à pénaliser notre bassin de vie transfrontalier dans son ensemble. Il faut donc que le Département de la Moselle obtienne en termes de nouveaux leviers d’action la capacité à pouvoir développer et être chef de file des relations entre la France et l’Allemagne, entre la Moselle et la Sarre.
C’est pourquoi, je formule le vœu de pouvoir m’appuyer sur votre soutien pour faire valoir toute la légitimité de notre revendication qui permettra de déployer des instruments facilitant nos coopérations au quotidien au service de la qualité de vie et du bien vivre ensemble de nos concitoyens.
Il est donc indispensable que nous nous assurions que ce qui se passe ici soit bien compris et bien maîtrisé là-bas, dans nos capitales respectives. Le franco-allemand ici est vivant, tout autant qu’ailleurs, et pour certains domaines même plus qu’ailleurs au regard de ce que nous avons déjà accompli. Il est donc logique et légitime que cela soit reconnu. Si à Paris, si à Berlin ils souhaitent des territoires-pilotes dans la relation européenne et transfrontalière, ici, avec la Sarre et la Moselle, ils auront trouvé ces territoires. Sarrebruck et Metz doivent devenir les capitales de la coopération transfrontalière franco-allemande.
Les champs d’intervention, où notre force commune de proposition est attendue, ne manquent pas. Les défis à relever sont nombreux, et nous y sommes prêts. La volonté et l’ambition que nous avons su mobiliser par le passé sont intactes et continuent à nous animer.
Il y a de cela quelques semaines, le Département de la Moselle, en partenariat avec le Département de la Meurthe-et-Moselle et l’Institut de la Grande Région, a organisé une conférence intitulée « Réalités Transfrontalières : le Franco-Allemand au quotidian ». Monsieur le Président, vous nous aviez fait à l’époque l’honneur et le plaisir de venir conclure cette matinée à la Maison Robert Schuman. À cette occasion, il a été possible de ressentir, de percevoir combien la coopération dans notre bassin de vie transfrontalier était vivante, mais aussi combien il était nécessaire d’œuvrer toujours et encore pour que le fait transfrontalier, pour que le fait européen soit vécu comme une chance et non pas comme un frein sur le territoire de la Sarre, de la Rhénanie-Palatinat et de la Moselle.
Je peux vous assurer que le Département de la Moselle y est prêt et s’engagera avec ses moyens pour encore une fois faire la preuve d’aboutir à des résultats tangibles et concrets au service de chacun de nos concitoyens.
Dans quelques jours, à l’issue du prochain Sommet des Exécutifs de la Grande Région, la Sarre, Monsieur le Ministre-Président Hans, assurera la Présidence dudit Sommet. Je vous assure que vous trouverez dans le Département de la Moselle un partenaire loyal, efficace, constructif, un allié engagé pour faire de votre présidence une réussite.
Afin d’inscrire cette journée comme le début de nouvelles pratiques, la Moselle serait très honorée de vous recevoir, Mesdames et Messieurs, le 9 mai prochain à Metz, à l’occasion de la symbolique journée de l’Europe, pour poursuivre nos échanges.
Pour conclure, je ne peux que vous renouveler la fierté qui est la mienne, qui est la nôtre, d’avoir pu m’exprimer ici devant vous à cette tribune, et vous faire la promesse, que cette rencontre marque le début de nombreux échanges, de nouveaux échanges qui, je le sais par avance au regard de notre expérience, seront fructueux.
Enfin, je voudrais citer Robert Schuman, le père de l’Europe, le père de nous tous. Il disait : Les dures leçons de l'histoire ont appris à l'homme de la frontière que je suis à se méfier des improvisations hâtives, des projets trop ambitieux, mais elles m'ont appris également que lorsqu'un jugement objectif, mûrement réfléchi, basé sur la réalité des faits et l'intérêt supérieur des - femmes - et des hommes,
nous conduit à des initiatives nouvelles, voire révolutionnaires, il importe - même, si elles heurtent les coutumes établies, les antagonismes séculaires et les routines anciennes - de nous y tenir fermement et de persévérer. - Je vous propose ensemble de persévérer pour une collaboration encore plus soutenue entre les territoires de la Sarre, de la Rhénanie-Palatinat et de la Moselle. Rendez-vous, Mesdames et Messieurs, le 9 mai. - Ich bin ein Saarländer. (Die deutsche Übersetzung ist als Anlage beigefügt.)
Herr Präsident! Lieber Patrick Weiten, ich darf Ihnen im Namen des Hauses für diese visionäre Rede danken. Sie war voller konkreter, weitreichender und spannender Vorschläge für die künftige Zusammenarbeit zwischen dem Saarland und der Moselle. Die Rede hat zum Ausdruck gebracht, mit welchem Engagement und mit welcher Energie - persönlich und politisch - Sie sich für die saarländisch-mosellanischen Beziehungen einsetzen. Ich danke Ihnen für Ihre Rede und im Namen des Hauses auch für die Gegeneinladung. Wir kommen sehr gerne am 09. Mai zu Ihnen in den Conseil Départemental.
Liebe Kolleginnen und Kollegen, dies ist keine Feierstunde. Wir wollen das tun, was die originäre Kompetenz eines Parlamentes ist: Vorschläge debattieren. Deshalb führen wir jetzt eine Debatte über die gemeinsame Resolution und die Rede von Patrick Weiten. Ich eröffne die Aussprache. - Das Wort hat der Fraktionsvorsitzende der CDU Alexander Funk.
Herr Präsident Weiten! Herr Präsident des Saarländischen Landtages! Werte Kolleginnen und Kollegen! Sehr geehrte Damen und Herren! „Wenn man in denselben Stunden, an denselben Orten und unter denselben Umständen noch einmal erleben könnte, was man bereits erlebt hat, es aber viel besser erleben würde als beim ersten Mal, ohne die Fehler, die Hindernisse und Leerläufe … das wäre so, wie ein Manuskript voller Streichungen ins Reine schreiben.“
Dieser Gedanke des französischen Nobelpreisträgers Patrick Modiano, den er in seinem ersten - übrigens sehr gut übersetzten Roman - fünf Jahre nach seiner Preisverleihung formuliert hat, ist natürlich ein Wunsch, eine Utopie, gewissermaßen rückwärts gewendet. Denn Fehler, Hindernisse und Leerläufe begleiten unsere tägliche Arbeit und unser Handeln. Sie sind keine Randerscheinungen, sondern zeugen davon, was wir falsch machen und was wir besser machen können.
Und dennoch: Wenn es heute angesichts Ihres Besuches, Herr Weiten, gestattet ist, auf unsere Zusammenarbeit zurückzublicken, dann ist der Rückblick alles andere als schmerzlich, sondern von Dankbarkeit, Vertrauen und wechselseitiger Hochachtung geprägt. Im Namen der Abgeordneten des Saarländischen Landtages an dieser Stelle ein großes Dankeschön für Ihre Verbundenheit, für Ihr Engagement und Ihre jahrelange Treue zu unserer französisch-deutschen Zusammenarbeit.
In der Tat sind es dieselben Orte und dieselben Umstände, die uns verbinden: historisch, kulturell und persönlich.
Tagtäglich erleben wir, wie es ist, in einer Region zu leben, in der Nachbarschaft im wahrsten Sinne des Wortes keine Grenzen mehr kennt. Sie haben Reinheim angesprochen. In Reinheim findet eines der schönsten Feste im Saarland statt, das Brückenbogenfest. Brücken, die früher umkämpft waren, gesprengt wurden, dienen jetzt dazu, dass Deutsche und Franzosen gemeinsam feiern. Was kann es Schöneres geben?
Um hier wieder den Blick von Modiano anzunehmen: Ich stelle mir manchmal vor, wie es wäre, wenn wir diese Erinnerungsreise gemeinsam antreten könnten. An die Orte und Begebenheiten zu den Zeiten, in denen all das, was uns heute selbstverständlich ist, als verschrobene Utopie erschienen wäre: Städtepartnerschaften, Schüleraustausche, zigtausende Pendler tagtäglich, gemeinsame Forschungsprojekte, tagtägliche Arbeit zur Erleichterung der Zusammenarbeit und vieles mehr. Herr Weiten, Sie haben ja auch die Juniorversammlung angesprochen, die zukünftig vielleicht hinzugefügt werden kann. Wir greifen diesen Gedanken sehr gerne auf.
Diese Rückreise an die Grenzen und in die Schützengräben würde manche doch recht beschränkte Sicht auf das viel gescholtene Europa und unsere Partnerschaft relativieren. Auch hier gilt der Satz: Zukunft braucht Herkunft und das Bewusstsein um die Vergangenheit.